Ce 23
septembre marquera le cinquantième anniversaire de la mort de Padre Pio. Demandons-lui encore une fois de nous guider dans
la voie de la Charité. Comme les abeilles butinant de fleur en fleur pour y trouver ce qui leur convient, que chacun d'entre nous tire de ses avis ce qui l'aidera à croître en Charité !
« La charité est patiente, la charité est serviable; elle n’est pas envieuse; la charité n’est ni fanfaronne
ni hautaine; elle ne fait rien d'inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne
s'irrite pas, ne garde pas rancune du mal; elle ne se réjouit pas de l'injustice,
mais elle met sa joie dans la vérité. Elle excuse tout, croit tout, espère
tout, supporte tout. » (Corinthiens
(13, 4-7))
Padre Pio enseignait naturellement aux âmes qu'il guidait sur
le chemin de la perfection l'observance et l'exercice des trois vertus
théologales, la foi, l'espérance et la charité, tout en privilégiant cette
dernière :
Grandissez toujours et ne vous lassez jamais de progresser
dans la conquête de la reine de toutes
les vertus : la charité chrétienne. Considérez qu'on ne grandit jamais
assez dans cette très belle vertu. Chérissez-la grandement, plus encore que les
pupilles de vos yeux, car elle est la plus chère à notre Divin Maître et, d'un
mot divin, il l'appelle mon commandement. Oh ! Oui, tenons ce précepte du Divin
Maître en grande estime et toutes les difficultés seront surmontées. Elle est
tellement belle la vertu de la charité, ô Raffaelina, que le Fils de Dieu, pour
l'allumer en nos cœurs précisément, voulut lui-même descendre du sein de son
Père éternel et devenir semblable à nous pour nous l'enseigner et nous aider à
acquérir cette vertu délectable, par les moyens qu'il nous a laissés (A Raffaelina Cerase).
La première vertu dont l'âme qui tend à la perfection a
besoin est la charité. Dans toutes les choses naturelles, le premier mouvement,
la première inclination, le premier élan, c'est de tenir, d'aller au centre : c'est
une loi physique. Il en va de même pour les choses surnaturelles. Le premier mouvement de notre cœur est celui
d'aller à Dieu, qui n'est rien d'autre que d'aimer son vrai bien. À juste
titre, les Saintes Écritures qualifient la charité de « lien de perfection ».
La charité a pour
sœurs la joie et la paix. La joie naît de la jouissance de posséder ce que
l'on aime. À partir du moment où l'âme connaît Dieu, elle est naturellement
poussée à l'aimer. Si l'âme suit cet élan naturel, qui est excité par l'Esprit
Saint, elle aime déjà le Bien Suprême. Alors
cette âme fortunée est déjà en possession de la belle vertu de charité. Ainsi,
en aimant Dieu, elle est déjà sûre de le posséder car il ne se produit pas ici
la même chose que pour celui qui aime l'argent, les honneurs, la santé et qui
n'a pas toujours ce qu'il aime. Celui qui aime Dieu l'a tout de suite. Ceci
n'est pas une idée de mon esprit. C'est l'Écriture Sainte qui nous le dit :
Celui qui aime vit en Dieu et Dieu vit en lui ... Donc la joie est fille de la
charité. Mais pour être parfaite et vraie, cette joie exige d'avoir la paix
pour compagne inséparable. Cette dernière se produit en nous quand le bien que
nous possédons est sûr et suprême (A
Raffaelina Cerase).
"Joie et Paix, sœurs de la Charité"
Sache aussi, ma fille, que la charité comporte trois parties: l'amour de Dieu,
l'affection pour soi et l'amour du prochain. Mes pauvres instructions te
mettent sur la route pour pratiquer tout ceci.
a) Durant la journée, jette souvent tout ton cœur, ton
esprit et ta pensée en Dieu avec une grande confiance, et dis-lui avec prophète
royal : Seigneur, je suis à toi,
sauve-moi. Ne te préoccupe pas de
considérer quelle sorte d'oraison Dieu te donne. Mais suis simplement et
humblement sa grâce, dans l'affection que tu dois avoir pour toi-même.
b) Garde bien les yeux ouverts, sans jamais te lasser, sur
tes mauvais penchants pour les éradiquer. N'aie pas peur de te voir misérable
et de mauvaise humeur. Pense à ton cœur avec un grand désir de le perfectionner.
Mets un soin inlassable à le redresser doucement et avec amour quand il trébuchera. Surtout donne-toi
la peine, plus que tu le peux, de fortifier la partie supérieure de ton âme. Ce
n'est pas en restant dans tes sentiments
et tes consolations, mais à travers les résolutions, les bons propos et les
aspirations que la foi et la raison t'inspireront. Ô ma fille, ne sois pas tendre avec toi-même.
Les mères tendres gâtent leurs enfants.
Ne te plains pas et ne pleure pas trop facilement sur toi- même. Ne t'étonne
pas de ces importunités et violences que tu manifestes avec tant de peine. Non,
ma fille, ne t'étonne pas. Dieu le permet pour te rendre humble d'une véritable
humilité, abjecte et vile à tes yeux.
c) Sois bonne-avec le prochain et ne te mets pas en colère.
Dans ces circonstances, répète très souvent les paroles du Maître: « Je les
aime mes prochains, Père Éternel, car tu les aimes. Tu me les as donnés comme frères et tu veux que, comme tu les
aimes, moi aussi je les aime» (A Erminia
Gargani).
Oh ! La belle vertu de la charité que nous a apportée le
Fils de Dieu! Qu'elle est sublime! Tous doivent l'avoir à cœur, mais plus
encore ceux qui font profession de sainteté. Le Seigneur vous y a appelée sans aucun mérite
de votre part. Et même si je vous vois marcher sur le bon chemin de la charité,
je ne cesse pas cependant d'insister pour que vous y progressiez toujours plus (A Raffaelina Cerase).
Votre unique pensée doit être d'aimer Dieu et de croître
toujours davantage en vertu et dans la sainte charité qui est le lien de la
perfection chrétienne (A Raffaelina Cerase).
(Extraits de : L’évangile du Padre Pio p 202 à 204 )