L'apostolat est un des corollaires obligatoires de l'amour de Dieu
L'apostolat est un des corollaires obligatoires de l'amour de Dieu. La charité n'est point un sentiment platonique et stérile. Elle est une puissance d'action. Autant et plus que la foi, sans les œuvres, elle languit et se meurt. « Le Seigneur veut des œuvres », écrit sainte Thérèse, et elle parle encore d'un amour « de qui naissent, sans discontinuer des œuvres, des œuvres » ! Et parmi ces œuvres, il faut, sans doute, compter les œuvres de zèle, l'apostolat sous toutes ses formes.
L'apostolat enfin est une des conséquences inéluctables du second commandement de Dieu. Que nous devions, en conscience, aimer notre prochain comme nous-mêmes : nous le savons. Tout homme n'est-il pas, du moins en espérance, l'enfant de Dieu, le membre de Jésus-Christ, notre frère? Amour surnaturel, qui n'est qu'une extension de la divine charité. Amour de bienveillance, cordial, pratique qui consiste à vouloir et à faire du bien. Mais que pouvons-nous offrir à nos frères de plus nécessaire et de plus précieux que la foi, l'amour, la grâce sanctifiante, le ciel ? Donner Dieu aux âmes et les âmes à Dieu, c'est là tout l'apostolat. Sur le monument de Turenne aux Invalides, on a gravé le mot du grand maréchal: « Il ne faut pas qu'il y ait un homme de guerre en repos en France, tant qu'il y aura un Allemand en Alsace. » Avec combien plus de vérité, devrait-on pouvoir dire : « Il ne faut pas qu'il y ait dans l’Église, un chrétien, un religieux, un prêtre en repos, tant qu'il y aura un pécheur sur la terre. »
C'est dans leur amour ardent de Dieu et des âmes que tous les saints sont allés alimenter et universaliser leur zèle. « Voir offenser Dieu, écrivait le Père Champagnat, et les âmes se perdre sont pour moi deux choses insupportables, et qui me font saigner le cœur ».
D’autant plus que l’apostolat devient, pour celui qui l’exerce, un instrument de sanctification personnelle et un gage de salut éternel.
L.Colin
Retraite sur l’Amitié de Jésus-Christ
Résolution :
«Il ne faut pas qu'il y ait dans l’Église, un chrétien, un religieux, un prêtre en repos, tant qu'il y aura un pécheur sur la terre.» A la veille des vacances, posons-nous la question de ce que nous ferons de notre temps.